Le design scandinave, entre simplicité et fonctionnalité

Le design scandinave, reconnaissable à ses lignes nettes et à ses formes épurées, a traversé les décennies sans perdre de sa pertinence. 

Né dans les pays nordiques, il repose sur une philosophie claire : "Rendre le beau accessible, sans jamais dissocier esthétique et usage." 

Ce lien entre nature, utilité et harmonie humaine constitue l’âme de ce style.

La PK25 ou chaise "Elément" de Poul Kjaerholm (1951)

Poul Kjaerholm (1929-1980) débute une carrière dans le travail du bois avant de s’inscrire dans la prestigieuse Kunsthåndværkerskole en 1949.

C’est pour son projet de fin d’études au sein de cette école des Arts et Métiers de Copenhague que le jeune homme conçoit la chaise Elément (ou PK25).

« Ce ne sont pas seulement les possibilités constructives offertes par l’acier qui m’intéressent. La réfraction de la lumière sur sa surface tient une part importante dans mon travail artistique. Je considère que ce matériau a la même valeur artistique que le bois et le cuir ». Poul Kjærholm

Copies : trop belles pour toi !

Le Corbusier, Eames, Jacobsen, Knoll, Bertoïa, Saarinen, Sarfatti… Bien qu’interdites à l’exposition-vente, les copies fleurissent.

« Celles des modèles iconiques sont souvent de qualité », précise Yannick Del Papa, spécialisé dans le mobilier de 1945 à 1980. Ces fabrications actuelles à l’apparence trompeuse se propagent notamment via des sites de commerce en ligne qui n’hésitent pas à mettre en avant la biographie du designer, l’histoire de la pièce !

« Lors d’un salon à Bruxelles, j’ai vendu des créations de Willy Van Der Meeren, un créateur belge connu pour ses réalisations fonctionnelles et accessibles à tous », explique Patrick de Gotta Design. « J’ai appris qu’elles partaient en Chine… pour servir de modèle pour des copies ! »
 

Le rôle clé de l’éditeur !

À l’exception des prototypes et de quelques pièces réalisées pour une destination bien spécifique, les objets et meubles de designers sont conçus pour être ensuite produits en série, plus ou moins importante.

Une fois la pièce mise au point, un éditeur se charge de financer la production. Tout le monde connaît le nom des grandes maisons internationales comme Ligne Roset, Cinna, Vitra, Kartell ou Alessi… Il peut aussi s’agir de spécialistes d’une matière, d’acteurs plus généralistes, à l’instar des magasins Prisunic dans les années 1970. Enfin des petites structures éditent des séries plus confidentielles. Parmi elles, certaines galeries (En Attendant les Barbares est par exemple le premier éditeur des créations à quatre mains de Garouste et Bonetti dans les années 1980) voire les créateurs eux-mêmes. On parle alors d’autoédition.

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